Le cognassier du Japon est ce merveilleux arbuste qui fleurit au printemps, en des teintes allant du blanc au rouge sang. Ma préférence va au rose, la teinte que portait le cognassier que je voyais dans l’enfance dans le jardin des voisins. J’en ai planté un au décès de mes parents et depuis, il refleurit chaque année.
En allemand on l’appelle Brennender Dornbusch, ce qui signifie le « buisson épineux flamboyant ». On le désigne aussi en allemand par le terme Schienquitte (le coing d’apparat). Les Anglais le nomment Quince (ce qui signifie le coing). En latin il s’appelle Chaenomeles Speciosa Eximia. Il fleurit de février à avril, il peut atteindre 3 m de haut et jusqu’à 2,5 m de large.
On oublie parfois que le cognassier du Japon donne à l’automne des fruts, des coings miniature, avec lesquels on peut faire une confiture (nommée souvent gelée ou confiture de cananga). C’est un internaute, Raymond Herr (un Alsacien du Québec) qui me l’a fait découvrir. Les fruits sont immangeables crus : ils sont durs et très acides.
Voici ses conseils pour réussir ce qu’il appelle « une compote » et qui est apparenté à une confiture : « Les fruits, lavés, non épluchés, sont coupés en deux (coupe équatoriale) et réunis dans une marmite. Je complète avec de l’eau à hauteur des fruits et je mets à cuire jusqu’à ce que les fruits se décomposent d’eux-mêmes. Ce n’est pas très long. Je passe les fruits cuits au chinois (ou au moulin grille fine, puis je rajoute autant de sucre que de pulpe obtenue. Dès que le sucre est fondu, après avoir ramené en ébullition, je mets en pots.
Nul besoin d’ajouter de la pectine. L’acidité résiduelle fait merveille avec le foie gras. En confiture pour tartiner, ou en farce pour les petits sablés aux amandes…Bon appétit. A Gueter ! »
Et belle réussite à vous qui réaliserez cette gelée à l’automne.
Mon conseil : gardez un peu d’eau de cuisson pour éventuellement rallonger cette confiture, qui gélifie très vite.