Confiture de cananga ou de coings du Japon

Cognassier du Japon en fleurs
Cognassier du Japon en fleurs (au printemps) dans mon jardin
© S. Morgenthaler

Le cognassier du Japon est ce merveilleux arbuste qui fleurit au printemps, en des teintes allant du blanc au rouge sang. Ma préférence va au rose, la teinte que portait le cognassier que je voyais dans l’enfance dans le jardin des voisins. J’en ai planté un au décès de mes parents et depuis, il refleurit chaque année.

A l’automne, le cognassier du Japon donne ces fruits que l’on peut transformer en compote, confiture ou gelée

En allemand on l’appelle Brennender Dornbusch, ce qui signifie le « buisson épineux flamboyant ». On le désigne aussi en allemand par le terme Schienquitte (le coing d’apparat). Les Anglais le nomment Quince (ce qui signifie le coing). En latin il s’appelle Chaenomeles Speciosa Eximia. Il fleurit de février à avril, il peut atteindre 3 m de haut et jusqu’à 2,5 m de large.

Cananga, ou coings du Japon, fruits du buisson ornemental cognassier du Japon, à l’automne © S. Morgenthaler

On oublie parfois que le cognassier du Japon donne à l’automne des fruts, des coings miniature, avec lesquels on peut faire une confiture (nommée souvent gelée ou confiture de cananga). C’est un internaute, Raymond Herr (un Alsacien du Québec) qui me l’a fait découvrir. Les fruits sont immangeables crus : ils sont durs et très acides.

A l’intérieur du coings du Japon, des pépins gardés pour la cuisson : ils donneront de la pectine© S. Morgenthaler

Une fois cuits, les fruits sont passés au moulin grille fine ou au chinois. On ajoute le même poids (ou moins) de sucre, on porte une minutes à ébullition et la confiture est prête.© S. Morgenthaler

Voici ses conseils pour réussir ce qu’il appelle « une compote » et qui est apparenté à une confiture : « Les fruits, lavés, non épluchés, sont coupés en deux (coupe équatoriale) et réunis dans une marmite. Je complète avec de l’eau à hauteur des fruits et je mets à cuire jusqu’à ce que les fruits se décomposent d’eux-mêmes. Ce n’est pas très long. Je passe les fruits cuits au chinois (ou au moulin grille fine, puis je rajoute autant de sucre que de pulpe obtenue. Dès que le sucre est fondu, après avoir ramené en ébullition, je mets en pots.

Et voici la confiture de cananga ou de coings du Japon mise en pots © S. Morgenthaler

Nul besoin d’ajouter de la pectine. L’acidité résiduelle fait merveille avec le foie gras. En confiture pour tartiner, ou en farce pour les petits sablés aux amandes…Bon appétit. A Gueter ! »

Et belle réussite à vous qui réaliserez cette gelée à l’automne.

Voici ma récolte 2020. Jetez un oeil sur votre buisson : en cette saison, lorsque le fruit est mûr, il tombe au sol © S. Morgenthaler

Mon conseil : gardez un peu d’eau de cuisson pour éventuellement rallonger cette confiture, qui gélifie très vite.

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