Mes souvenirs radio-télé
Trente ans à la radio et à la télé. Trente ans par monts et par vaux, dans une Alsace parcourue du nord au sud, d’est en ouest avec des échappées belles dans le monde entier et des rencontres plus étonnantes les unes que les autres.
Je retrace ici ce parcours, au fil d’anecdotes, sous forme de mini-chroniques. Je raconte les facéties d’un technicien, la timidité inattendue de Johnny Hallyday, les doux délires des auditeurs les plus farfelus, la complicité des collègues journalistes, les facettes attachantes de ceux et celles, célèbres ou anonymes, qui ont croisé ma route, les moments graves et les fous rires.
Je compose ainsi un tableau attachant du monde de la télévision et de la radio, loin des clichés sur le showbiz et la société du spectacle. Un monde qui fait rêver et dont nous voudrions parfois franchir la porte.
Je papillonne. Il ne me vient pas de terme plus imagé pour définir cette façon de butiner entre radio, télévision et presse écrite. Plus de trente ans que je papillonne, avec la sensation du funambule sur la corde raide, du vertige face au vide, à la caméra, au micro. Avec l’ivresse que donne cette peur-là. Avec la sensation que hier fut si proche d’ aujourd’hui.
En papillonnant, j’ai la chance de déployer les ailes, de changer d’air lorsque l’atmosphère se fait trop pesante. Comme un électron libre. Cette liberté a un prix. Elle ne m’accorde pas le droit à l’erreur, elle exige une perpétuelle remise en question et surtout, il lui faut comme allié l’enthousiasme, sans lequel cette avancée en solitaire serait impossible. Aujourd’hui comme hier, je suis portée par le même désir : que chaque matin me donne l’envie de mordre avec appétit dans le jour qui vient.
Ce livre ne veut pas raconter l’histoire de la radio et de la télévision. Il narre des tranches de vie vécues, des enseignements, des rencontres, des émotions, des instants que j’ai tenté de dépeindre avec la plus grande justesse. Tous ceux rencontrés sur ces trois décennies ne figurent pas dans ce livre. Il m’a fallu opérer un choix. Je demande un regard indulgent aux oubliés. C’est aussi cela la liberté du papillon.