Alliaire : de l’ail sans ail

L’alliaire officinale est à cueillir en avril. Egalement appelée herbe à ail, elle a le goût de l’ail sans en avoir le désagrément : après l’avoir mangé, il n’y a pas de persistance de goût d’ail sur le palais. Pour les amoureux assoiffés d’embrassades elle est idéale car sans inconvénient pour l’haleine.

Les Alsaciens l’appellent Läuchele, ce qui signifie petit poireau.

On l’appelle aussi Baredatze (Bärentatze en allemand), c’est-à-dire pattes d’ours.

Pour ses vertus diurétiques, on l’appelle également en alsacien Abnehmkrüt (ce qui signifie « plante pour maigrir »).

Les termes allemands, nombreux, rappellent tous le goût d’ail, de poireau, ou d’oignon de cette plante.

Jugez-en : Knoblauchsrauke, Bärentatze, Knoblauchhederich, Knoblauchkraut, Lauchkraut, Lauchhederich, Lauchel, Würzkraut, Zwiebelkraut.

On l’utilise d’avril à juin pour ses fleurs et ses feuilles, à partir de juillet pour ses graines.

Cette plante qui peut atteindre 100 cm se plait dans les lieux ombragés en lisières des bois, le long des haies et des chemins et dans les sols légers et riches

On en consomme les feuilles, les fleurs, les jeunes gousses et les graines.

Elle fait partie de la famille des Brassicacées, également nommées Crucifères, dont fait aussi partie le chou.

Cette plante médicinale riche en vitamine C, est diurétique, antiseptique, stimulante et expectorante. Les feuilles fraîches se mastiquent pour traiter les inflammations de la bouche ou s’appliquent en cataplasmes sur les blessures. Sous forme d’infusion, elle prévient les caries, agit comme un dépuratif et nettoie les plaies.

Elle est facile à cultiver dans un jardin et est d’un bel effet avec ses fleurs blanches et ses feuilles dentées. Réservez-lui un coin un peu humide, de préférence à l’ombre. Pour éviter qu’elle ne se propage trop, il sera prudent de ne pas la laisser monter en graines et de couper rapidement les fleurs fanées.

Froissez ses feuilles et appréciez son délicat arôme d’ail. Lors des cueillettes, récoltez de préférence les feuilles du sommet, moins filandreuses. Les jeunes feuilles et fleurs, très digestes, ajoutées à une salade ou des crudités, feront merveille.

Pensez à réaliser des salades composées, des sauces crues comme la mayonnaise, de la crème fraîche qu’elle parfumera ou une sauce au fromage blanc. Aromatisez aussi beurre, vinaigre, omelettes, pâtes et acras.

L’alliaire se consomme surtout crue, car cuite, elle devient légèrement amère et perd une part de son délicat arôme.

Ses feuilles et ses fleurs font des tisanes agréables (sans le moindre goût d’ail), qu’elles soient crues ou séchées.

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