Les chants d’oiseaux, une symphonie

Mésange bleue sur une branche
-Yellow and black bird on tree branch-
Photo by dfkt on Unsplash

Il faudrait toujours écouter les oiseaux.

Ne pas seulement les entendre.

Mais, toutes affaires cessantes, tendre l’oreille au moindre pépiement.

Ce n’est pas évident en ville, mais avec le confinement, cela devint possible et apparaissait les premiers jours comme une anomalie. Tiens, se disait-on, les oiseaux sont de retour, ils nous envahissent. En fait, ils n’étaient jamais partis mais nous ne les entendions pas, tant les bruits couvraient leur chant et tant nous étions pris dans le tumulte de notre quotidien.

A la campagne, cette musique fut toujours si naturelle, si évidente, qu’on finit par oublier que derrière ces gracieux gazouillis, se cachent de petits corps plumeteux aux yeux petits comme des têtes d’épingles.

Dans cette symphonie, chaque oiseau chante sa partition..

L’ensemble devient un concert gracieux et donne la plus belle des symphonies.

Je ne voudrais pas être ingrate et laisser les oiseaux mener ce concert sans les écouter réellement, sans essayer de détecter dans ces sons familiers le nom de leurs propriétaires : rouge-gorge, roitelet, mésange, pinson, bouvreuil, moineau ?

Je tends l’oreille ce matin pour me laisser investir par ces sons.

Le chant du merle avec sa riche gammes gonfle mon cœur d’émotion.

Et la mésange bleue, avec sa trille métallique et légère, infuse mon coeur d’une exaltation juvénile.

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