France Bleu Elsass sous les ailes du parlement européen

La web radio France Bleu Elsass a déployé ses ailes pour devenir la première radio rhénane, de erscht Rhinntàl Radiosender, première chaîne transfrontalière du groupe Radio France.

C’était ce 12 novembre 2018. Une belle symbolique 100 ans après la fin de la grande guerre.

Le ciel vu de la cour intérieure du bâtiment Louise Weiss © S.Morgenthaler

Cette avancée a été rendue possible par Hervé de Haro, le directeur de France Bleu Alsace et de France Bleu Elsass qui a permis à la langue alsacienne de s’épanouir et de déployer ses ailes.

Dans l’espace rhénan, la langue alsacienne est un laisser-passer qui ouvre les portes du pays de Bade, du Palatinat, de la Suisse, de l’Autriche.

Cette langue médiévale, millénaire, ma langue maternelle, si belle, si forte, si malmenée au fil des décennies, prouve qu’elle est plus vive que jamais.

Placé sous le patronage du Parlement Européen, ce lancement s’est déroulé depuis le siège de l’institution à Strasbourg.

Theodor Guschlbauer a dirigé l’ode à la joie de Beethoven, chanté par la soprano Rebecca Joy Lohnes, avec Nestor Alvarez à la flûte, Eloïse Gauthier au violon, Alexandre Frere à l’alto et David Poro au violoncelle.

Cadillac Lilou qui s’est fait remarquer dans le concours Stimme a interprété une de ses chansons, tput comme Gäel Siffer. Matskat, accompagné par Matthieu Zirn, a ravi l’assemblée avec sa belle énergie et son talent.

Sibyle Veil, Présidente de Radio France s’était déplacée de Paris, avec Guy Lagache, le directeur délégué aux antennes et avec Jean-Emmanuel Casalta qui dirige le réseau de France Bleu.

De nombreuses personnalités du monde associatif et politique étaient présentes, notamment Catherine Trautmann, Frédéric Bierry, Anne Sanders, Jean-Louis Marx. Rolf Mafael, le nouvel ambassadeur d’Allemagne en France auprès du Conseil de l’Europe qui a exprimé son attachement à l’Alsace et à la langue alsacienne, Andrée Munchenbach, Isabelle Formals et Thierry Kranzer.

J’ai eu plaisir à saluer Jean-Marie Cavada. Il fut mon professeur lors de mes études de journalisme au CUEJ (de 1971 à 1974). Après son étonnante carrière de journaliste, ses divers mandats notamment comme président de Radio France, il devint député européen. Je l’évoquais récemment dans un texte sur mon site à l’occasion des 60 ans du CUEJ.

Ce lancement a réuni une centaine de personnes dont mes collègues fidèles de la radio : Annick Le Ny, Juliette Olry, Jonathan Wahl, Eric Berling, Laurent Genvo, Frédéric Mourey, Bertand Aguilar, Arnaud Bourg , Didier Pesce et Félicien Muffler, directeur des progrmames de France Bleu Elsass.

Ce temps passé au Parlement Européen m’a permis de revoir mes anciens collègues de France 3 Alsace (Françoise Erb, Régine Mielle et Christian Hahn).

La liste n’est pas exhaustive. Et les personnes non mentionnée me pardonneront.

Je ne résiste pas au plaisir de vous livrer quelques vers de l’Hymne à la joie mis en musique par Beethoven et qui fut dirigé ce jour par Theodor Guschlbauer.

Ces mots, écrits par le poète Schiller en 1786, montrent la beauté de la langue allemande.
C’était il y a 232 ans et ils n’ont pas pris un pli.

Ode an Die Freude

Freude, schöner Götterfunken,
Joie, belle étincelle des dieux.

Tochter aus Elysium,
Fille de l’Elysée,

Wir betreten feuertrunken,
Nous entrons l’âme enivrée

Himmlische, dein Heiligtum.
O céleste, dans ton sanctuaire

Deine Zauber binden wieder,
Ton charme unit de nouveau

Was die Mode streng geteilt ;
Ce que la mode séparaient ;

Alle Menschen werden Bruder,
Tous les hommes deviennent frères,

Wo dein sanfter Flügel weilt.
La où plane ton aile si douce.

Belle et longue vie à France Bleu Elsass,

une web-radio qui s’écoute,

se regarde

et se lit

d’un clic

sur francebleuelsass.fr

print